Assaisonner la ville, c'est-à-dire, retrouver les saisons dans une ville déconnectée des rythmes saisonniers. L'art contemporain est (parmi tant d'autres) une caisse de résonance pour une aspiration profonde qui vibre en chacun de nous. Notre besoin de « nature » ne se contente pas de la contemplation d'un paysage champêtre sur l'emballage lisse d'un produit de l'industrie agro-alimentaire. La volonté de se réapproprier sa façon de cuisiner, voire de cultiver ses propres aliments va bien au-delà des modes. Pourtant cette capacité de réappropriation est peut-être en train de devenir un luxe. Mais en attendant, le témoignage suivant montre comment des initiatives très locales, ici à Colomiers, ne se résignent pas à la passivité.

 

 

Assaisonner la ville, c'est aussi lui donner une saveur ; avec du savoir et avec du goût. Et quand on sait ce que l'étymologie du mot "saveur" a de commun avec celle du mot "savoir" (ces deux viennent du verbe latin sapere qui signifie « goûter, savourer »), on comprend qu'une Médiathèque est un merveilleux truchement pour redonner du goût à votre environnement. Nous allons tenter de vous le prouver en vous présentant les quelques ouvrages suivants qui devraient vous permettre de cultiver des saveurs, au sens propre et au figuré.

Culture contre nature ?

La nature, c'est ce qui est présent à l'homme sans que celui-ci y soit pour quelque chose. La culture au contraire, c'est ce qui est produit par l'homme. Ce produit peut-être une langue, un poème, un objet technique, un ornement, une règle de politesse, une façon de cuisiner etc. Ces choses, l'homme les produit et les reproduit en enseignant des façons d'agir, de sentir et de penser à ses enfants et à ses proches. Et nous avons pris l'habitude d'opposer ces produits à la nature qui, quant à elle, se reproduit toute seule, malgré l'homme (quand ce ne serait pas "contre" l'homme, comme le coronavirus).

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Il faudrait construire les villes à la campagne (Alphonse Allais):

Ces derniers temps, les frontières entre nature et culture se sont brouillées. Et pas seulement parce que nous voyons les espaces dits « naturels » disparaître ou être menacés de disparition (forêt, glaciers etc.) mais aussi parce que notre civilisation est en train de prendre conscience de la faiblesse de ses idées sur elle-même et le monde : la nature elle-même serait une construction idéologique, une production imaginaire, un fait de culture pas du tout universel : de nombreux peuples on vécu et vivent encore sans cette distinction : chez eux, le monde vivant fait partir de leur monde social.

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Et d'un autre côté, en tant qu'elle est un ensemble de manières de sentir et d'agir dans le monde que l'animal social humain transmet à sa descendance par l'apprentissage et l'enseignement, la culture est tout aussi bien un fait de nature. Ce fait de nature les scientifiques qui étudient le comportement animal l'observent chez certaines espèces comme les chimpanzés qui sont capables d'enseigner un comportement à leurs petits.

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Bref, les frontières se brouillent autant sur la carte (nos représentations) que sur le territoire (la planète et l'environnement). C'est cette embrouille là qui rend si savoureuses les bandes dessinées de l'anthropologue Alessandro Pignocchi.

 

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L'homme n'est ni ange, ni bête...

... mais quand il veut faire l'ange, il fait la bête écrivait en son temps Blaise Pascal (1623-1662). La civilisation industrielle a banalisé une représentation du monde faite d'oppositions simples (ressources / déchets ; dépenses / recettes ; énergie en Joule / puissance en Watt ; travail / salaire) qui entrent dans des calculs complexes (mathématiques de l'ingénieur et de l'économiste). Ces calculs ont permis de développer des techniques qui canalisent de l'énergie avec une fascinante efficacité dont la puissance continuerait à nous émerveiller si leur action incontrôlée sur le monde n'avaient pas eu des conséquences beaucoup moins perceptibles dans l'immédiat mais désastreuses pour le destin collectif de la planète : maladies nouvelles, pollutions diverses, réchauffement climatique.

 

 

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Parce qu'elle est aussi une science, l'écologie n'est pas anti-science:

La question n'est pas de rejeter la science et la technique et de faire porter à l'esprit de connaissance et d'invention technique la culpabilité des problèmes de la planète. Mais tout comme on aura garde de ne pas laisser un enfant jouer avec le feu, on aura garde de ceux qui manipulent des technologies dont la puissance bénéfique n'est pas sans danger en cas de perte de contrôle. Ce contrôle s'appelle éthique personnelle pour l'individu et politique pour le collectif.

La présente pandémie du covid-19 n'a fait que rendre plus pressante une prise de conscience déjà bien avancée : on sait depuis des siècles que les pandémies sont corrélées aux grands déplacements mondiaux. Mais même aujourd'hui, alors que jamais la capacité de voyager en masse n'a été si forte, la conscience a toujours peiné à se traduire en actes: que ce soit au niveau individuel ou collectif. La traduction politique de cette prise de conscience est déjà bien connue : depuis les années 1970 le mot écologie est sorti du champ scientifique pour entrer dans celui des idées politiques.

 

 

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 Que faire?

Les réponses individuelles sont, quant-à-elles plus difficiles à observer à cause de leur caractère généralement privé. Si on ne les perçoit pas dans notre propre comportement ou celui de notre entourage (comme dans la vidéo de notre introduction) , on ne peut les observer qu'au travers des statistiques. Ces dernières peuvent être les produits d'enquêtes d'opinion aussi bien que des études de marché. Elles révèlent l'émergence de comportements nouveaux qu'un marketing vert s'efforce d'accompagner : cela agace passablement le polémiste Régis Debray alors que le philosophe des sciences Bruno Latour tente d'en saisir tout le enjeux. Il vaut la peine de confronter ces deux intellectuels en les lisant pour y trouver deux conceptions philosophiques du rapport nature/culture.

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Comment faire?

Dans le monde des bibliothèques, on l'observe avec l'explosion d'une nouvelle offre éditoriale caractérisée par les mots-clé : économie sociale et solidaire, agriculture biologique, permaculture, développement durable, circuits courts.

 

 

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Tous ces ouvrages s'adressent à un public large mais motivé qui entend mettre en pratique dans sa vie quotidienne de nouveaux comportements alimentaires, des nouvelles manières de consommer. Ce public cherche des guides pratiques mais aussi des outils de réflexions plus théoriques pour questionner le monde qui nous entoure. Car il importe autant d'agir que de remettre en question nos propres préjugés.

 

Pour jardiner dans la ville:

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Sur la permaculture:

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