Amélie Maugan, une historienne du collectif le C.H.A.T brosse le portrait de l'artiste Manon Raupp.

Le C.H.A.T, Cercle des Historien.ne.s d’Art de Toulouse, est un collectif de jeunes chercheurs.ses d’horizons divers et de passions multiples, animés par l’envie de partager des connaissances sur l’histoire de l’art et de soutenir les artistes. Son projet est de mettre en lien le public avec l’art et le patrimoine par des actions de recherche, de valorisation et de médiation, mais aussi de contribuer à la mise en lien de la nouvelle de la génération de chercheurs.ses avec les porteurs de projets culturels locaux.

 

Manon Raupp
Un univers graphique

Diplômée depuis 2016 des Beaux-Arts de Toulouse en design graphique, Manon Raupp vit et travaille à Toulouse. Elle co-fonde avec Zelda Pressigout la maison d’édition La Perche carrée, crée son propre label (Hidden Bay Records) et participe à diverses expositions toulousaines.

Elle-même musicienne (dans le groupe Docks), l’artiste est notamment sollicitée par des groupes de musique, des festivals et des labels. Elle propose ainsi des œuvres originales reproductibles (affiches de concert, pochettes de cassettes, logos) circulant au sein d’espaces alternatifs. Jouant avec les couleurs, la typographie et les associations d’images, Manon Raupp expérimente des esthétiques opposées (épurée / punk), nourries par les mouvements dada et situationniste.

Formats artistiques appréciés des cultures alternatives, les fanzines sont des publications « Do It Yourself » institutionnellement indépendantes. Envisagés comme des livres d’artiste aux formes variées (récits de voyages, bd), ceux de Manon Raupp apparaissent comme des espaces d’expression libre, parfois collectifs et collaboratifs.

S’appuyant sur les techniques de la gravure et du collage, découpant et superposant sur un même support plusieurs images choisies au hasard, l’artiste opte pour une utilisation économique des matériaux (boîtes de lait, magazines, photos). Marquée par les réflexions du Bauhaus, Manon Raupp pense avant tout les notions de formes et de lignes qu’elle exploite dans des compositions plastiques élaborées.

Amélie MAUGAN

Texte commandé par le centre d’art du Pavillon Blanc Henri Molina – Ville de Colomiers, dans le cadre du Week-end de l’Art Contemporain 2020 à Toulouse organisé avec le réseau PinkPong, et en partenariat avec le prix de la jeune création de l’ACAPBC.

 

Vous pouvez visionner ci-dessous une interview de l'artiste Manon Raup par l'historienne Amélie Maugan.