Vers la bataille un film de Aurélien Vernhes-Lermusiaux (2021)

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Pour ceux qui ne l’ont pas vécue, la guerre, c’est d’abord des images ; photographies de la presse imprimée, vidéos reportages des journaux télévisés. Avant la photographie, la guerre était représentée par la peinture ou la gravure. Les peintures étaient généralement à la gloire de leur commanditaire. Goya dénonçant les horreurs de la guerre relevait plutôt de l’exception.

L’action de ce film se situe sous Napoléon III, en plein dix-neuvième siècle, à une époque intermédiaire où la peinture était en train de céder la place à la photographie pour représenter la guerre. Mais le film s’est inspiré de la correspondance d’un personnage historique contemporain de l’action du film ; Jean-Charles Langlois (1789 – 1870), qui fut peintre de guerre durant la Guerre de Crimée (1853) et aussi le premier photographe de cette même guerre (l’administration Bush n’a pas inventé l’embedded journalism, le reportage de guerre sous contrôle d’état-major).

Mais ce n’est pas dans la guerre de Crimée que Aurélien Vernhes-Larmusiaux entraine son héros mais dans la guerre du Mexique (1861 – 1867). Vers la Bataille, raconte les errances d’un photographe mandaté par les armées françaises pour documenter cette guerre du Mexique désormais bien oubliée (tout comme ce rejeton des Habsbourg, Maximilien, viennois pur jus que Louis Napoléon Bonaparte et les puissances européennes voulaient alors instaurer Empereur du Mexique pour contrer la puissance étatsunienne qui démarrait son essor sur le continent nord-américain).

Débarqué en Amérique du Nord plusieurs semaines après les troupes françaises, Louis Deville est en retard sur l’événement et ses errances l’amènent à chaque fois après la bataille quand celle-ci s’est déplacée ailleurs, il ne sait où. Jusqu’à ce qu’il rencontre un paysan mexicain, migrant sans domicile, victime de la guerre et dont il fera son assistant et guide pour retrouver la bataille. Pauvre et ignorant de tout, Pinto est d’abord effrayé par le gros appareil photographique qu’il prend pour une arme. Toute la suite du film ne lui donnera pas vraiment tort.

Ce film fait écho au travail d’Alain Josseau présenté au Pavillon Blanc dans le cadre de l’exposition collective Les images flottantes.

 

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