Quand la lune luit
Que les chats sont gris
Qu’on est dans son lit
Au calme et sans bruit,
C’est la nuit.
La narratrice, petite fille habillée d’un pyjama déguisement de chat (qui n’est pas sans rappeler le personnage de Nouk de Camille Jourdy ou ceux d’Ilya Green, tous fidèles descendants des illustrations de mangakas japonais), est réveillée en pleine nuit par un vrai chat lançant des « roumaou ». Sans hésiter, à la suite de « Patamoi », le chat venu de nulle part, elle s’élance dans la nuit, loin de son habitation située au 6 ème étage d’un immeuble cossu.
Comme souvent dans les albums jeunesses, la nuit donne prétexte à des déambulations exploratoires et magiques loin du regard de l’adulte.
Cette magie se retrouve dans les illustrations très reconnaissables de Fanny Ducassé (petits traits à profusions, soucis des détails) même si ici, elle abandonne les couleurs chaudes de ces précédents albums pour des couleurs joyeuses où dominent les dégradés de roses et de gris.
C’est une nuit sans dangers qui s’annoncent et il faut vite en profiter.
