Jonathan Curiel, dans un essai percutant intitulé «Vite!», brosse un portrait du paysage politique, médiatique et sociologique de notre civilisation , dénonce la nouvelle tyrannie de l’immédiateté et prône l’urgence de ralentir au milieu du tumulte.

 « j’éprouvais la sensation d’une information qui chasse l’autre en permanence, d’un tumulte permanent de l’actualité. On célèbre l’instant puis on en fait table rase. On passe, dans cette société sans mémoire, du départ de Meghan et Harry au Canada à la réforme des retraites en passant par l’évasion de Carlos Ghosn . On ne parle que de cela pendant quelques jours puis… On oublie tout. « 

La société du Vite est une société du désengagement: on veut être partout mais en réalité on est nulle part, on ne s’investit plus, on ne s’engage plus. Cette société est coupée en deux : il y a ceux qui peuvent s’y inscrire et ceux qui ne le peuvent pas. Pour l’auteur le mouvement des Gilets jaunes est l’illustration de cet état de fait.

 La deuxième partie de l’essai est consacrée à la manière de retrouver le sens de la durée. Une certaine lenteur permet de reprendre goût aux choses. De ne pas être pris dans le tumulte de l’immédiateté et de la vitesse, de ne pas subir le temps qui passe comme un échec.

A lire pendant le confinement, cela remet les choses en perspective...

Ce livre a été publié avant le confinement, mais vous pouvez trouver ici les réflexions de l'auteur suite à cette situation particulière : interview

 

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