Editions de livres de photographies et de livres d’artistes autour de l’ « habiter »

Du 25 mai au 1er septembre 2012

L’exposition cousine autant avec des visions distantes d'habitations agglomérées et de paysage qu'avec les vues domestiques d'appartements d'Hortense Soichet. Elle est une entrée en matière dans son travail. En proposant de découvrir des livres qui parlent de différentes manières d'habiter le monde, l'exposition révèle que « nul n'existe sans habiter », selon la phrase du philosophe Benoit Goetz dans son livre La théorie des maisons. L’exposition montre également comment les photographes font du livre un lieu d’exposition et de circulation des images.

Habiter l’image

Photographes sensibles à la représentation des territoires, aux modes de vie et aux espaces domestiques, les artistes dont les livres sont exposés ici présentent une diversité d’approche contribuant à alimenter la réflexion sur l’habiter. Qu’ils s’inspirent de la sociologie, de l’urbanisme ou encore de l’histoire, le travail photographique produit est le fruit de l’observation et de l’immersion dans un territoire dont ils proposent une représentation. Ainsi, l’exposition interroge l’espace habité à partir d’une quinzaine d’ouvrages. Des paysages ruraux et périurbains de Thibaut Cuisset aux interstices urbains marseillais photographiés par Laurent Malone, les différents livres invitent à découvrir une diversité de territoires et de types d’occupation des lieux.

Associant volontairement des ouvrages qui abordent des espaces domestiques et d’autres portant sur des extérieurs, la sélection alimente la réflexion sur les capacités de la photographie à rendre compte d’un espace et à porter un regard critique sur les territoires. Qu’il s’agisse des images d’intérieurs de familles roumaines de Béatrice Minda ou des photographies issues de Marges prises aux abords de Rouen par Patrizia Di Fiore, chaque livre apporte un point de vues différents sur l’habiter : comment les lieux d’habitation s’organisent dans et autour des centres urbains ? Qui vit dans les banlieues ? En quoi les espaces domestiques sont-ils révélateurs des modes de vie ? Du macroscopique au microscopique, ces différentes approches se répondent et se complètent : dans  The New West, Robert Adams photographie l’urbanisation croissante des plaines de l’ouest américain faisant écho aux vues d’ensemble des mégapoles sous l’objectif de Gabriele Basilico ; les photographies des intérieurs parisiens d’Eugène Atget ont inspiré de nombreux photographes qui, dans la lignée de ce photographe documentariste, ont cherché à représenter des espaces domestiques. Intérieurs et extérieurs dialoguent afin d’offrir des points de vues sensibles et multiples sur l’occupation des territoires, les traces laissés par les individus et la capacité de l’image à les révéler.

"Nul n'existe sans habiter" : citation issue de Benoît Goetz, Théorie des maisons. L’habitation, la surprise. Verdier, 2011, collection « Art et architecture ». Commissariat : Hortense Soichet. Textes : Hortense Soichet (approche photographique des notices et texte « Habiter l'image») & Arnaud Fourrier (approche graphique et éditoriale). Scénographie et graphisme de l'exposition : Thomas Petitjean (Hey Ho / Maquetteetmiseenpage) ; Mobilier : Ville de Colomiers / Arnaud Fourrier

Exposition à l'initiative du Centre d'art de Colomiers au Pavillon Blanc et diffusée à la Plate Forme d'Art de Muret et au Centre d'art de Saint Gaudens La Chapelle Saint Jacques dans le cadre d'invitations faites à l'artiste Hortense Soichet sur le territoire régional. En collaboration avec le pôle art de la médiathèque de Colomiers

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