Les sorcières sont à la mode. Dans le contexte de #MeToo, de la volonté de parité notamment dans les sphères politiques, économiques, médiatiques et sportives, rien d'étonnant finalement, La figure de la sorcière comme une certaine expression du féminisme se retrouve dès lors assez logiquement dans le cinéma, en particulier ces dernières années. On pense par exemple à "Morse", "Laisse-moi entrer" ou plus récemment "The Witch", qui sortent du film classique de vampire ou plus exactement de la vision usuelle que l'on pouvait généralement avoir de la femme dans ces films là. Le film de Joachim Trier, quant à lui bien que plus proche du film psychologique que du film de genre porte lui aussi cette idée.

Thelma, jeune étudiante norvégienne qui quitte sa campagne pour débuter ses études de biologie à Oslo  n'a rien du personnage charismatique et décadent. Timide, discrète, prude et religieuse, la confrontation à une société moderne va mettre en péril les convictions de son éducation. Le passé enfoui prétendument porteur de malheur qui va ressurgir chez la jeune femme confronté à l'éclosion du sentiment amoureux sera l'élément déclencheur de l'intrigue et de la révolte. Un film sensuel et délicat, sans aucun voyeurisme ni clichés porté par une jeune actrice très prometteuse. Ici les personnages féminins sont confrontés aux normes sexuelles, au patriarcat, au poids de la religion et tout ce que la société, la famille peut imposer aux femmes. Un film plus que jamais d'actualité donc.

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